Ciné-concert & road-movie
Rituel adorciste & post-industriel.
Démons, possession & transe.
Sénégal.
Les musiques du monde en occident, le plus souvent formatées, présentées
comme d'innocentes cartes postales néo-colonialistes : le soleil, les dunes,
les sourires, l’accueil, l’attaya ou le ceebu jën offerts aux gentils toubabs, etc….
Mais les musiques des mondes réels... cruelles, sauvages, éffrénées
et mêmes sanguinaires, car pour pactiser ou chasser les démons
comme lors des cérémonies du N’döep chez les lébous du Sénégal,
il faudra bien plus que de bonnes intentions mais un énorme volume sonore
pour susciter l'élévation puis provoquer la transe. De la sueur et du sang
seront encore nécessaires pour sacraliser l’action et contenter les esprits
en des cérémonies d’incroyable puissance sonore lors de rituels
où des griots occidentaux comme Meshugghah ou The Birthday Party
ne feraient que pâles figures d’enfants de choeurs bien élevés.
Les habitants du monde entier ont depuis toujours éprouvé le besoin
de transcender leurs peurs de la vie, de la mort, de s’élever au-dessus
de leurs malheurs et terreurs. Ainsi se faire détruire, immoler
sa propre musique et anéantir ses influences culturelles
par la puissance d’autres chants, mélodies, mélopées, autres rythmes,
autres sueurs, de transe et d’élévation.
Tout casser à son tour, cracher et remodeler les matières,
respectueusement iconoclaste, juste pour tendre à être et devenir
ce qu’est réellement la musique quand elle n’est plus vénale :
un vent, peu de chose sinon rien mais une émotion libre et cathartique.
Travaillant depuis des années avec l’Ifriqiyya Electrique,
François R. Cambuzat et Gianna Greco ne parvenaient pas à découvrir
d’où venaient les communautés adorcistes nord-africaines, telles Banga, Stambeli, Diwan, Gnawa. De la route arabo-musulmane des esclaves, très certainement, mais de quel pays, de quelle région sub-saharienne ? Les traces semblaient perdues. Recherches après intuitions, petit à petit cette route vieille de cinq siècles les mena entre autres vers l’Afrique de l’Ouest, le Sénégal et le N’döep des lébous. Pendant des mois à Mbour, Guéréo, Rufisque, Yoff et Ndar (Saint-Louis), François R. Cambuzat et Gianna Greco se sont perdus autour des fleuves du Sénégal, sacrifiant aux génies - le plus souvent acquatiques - NDOX, l’eau, en langue wolof.
Tëdd ak Mame Coumba Lamba ak Mame Coumba Mbang: couchés entre Mame Coumba Lamba et Mame Coumba Mbang, les femmes génies d’une toute petite partie d’un énorme continent obscur.
Day maték, dou maté, boul dougal sa lokho. Si cela mord ou ne mord pas, en tout cas n'y mets pas la main (proverbe wolof).
"Ndox Electrique" est la quatrième création de la Trans-Aeolian Transmission, lauréat de la Villa Ndar (Institut Français du Sénégal).
"Ndox Electrique" est tout d'abord une recherche (field-recordings + captations vidéo) réalisée au Sénégal avec des maîtres-guérisseurs et musiciens lébous, puis une reconstruction à l’aide d’ordinateurs et instruments électriques, développant ainsi une musique Néo-Rituelle & Post-Industrielle. Sur scène, deux musiciens jouent leur documentaire/fiction/road-movie en ciné-concert, sur des images tournées par eux-mêmes pendant des mois entre Mbour, Guéréo, Rufisque, Yoff et Ndar (Saint-Louis).
François R. Cambuzat : guitares, choeurs, ordinateur, vidéos
Gianna Greco : basse, chant, ordinateur, vidéos
Extraits audio
Extrait vidéo
Film
Bio
Riders (technique & hospitalité)
Contact
François R. Cambuzat
Telephone: +33 (0)6 69 06 57 21
Mail
ndox électrique
Photos extraites du ciné-concert
Copyright : François R. Cambuzat & Gianna Greco
Pape Laye, grand maître-guérisseur et gardien du temple de Rufisque
Photos: François R. Cambuzat & Gianna Greco
Day maték, dou maté
boul dougal sa lokho.
Si cela mord ou ne mord pas, en tout cas n'y mets pas la main.
Recherche & création soutenues par la Villa Saint-Louis Ndar et l'Institut français du Sénégal.
Trans-Aeolian Transmission